samedi 19 février 2011

Critique Oscars 2011: 'Winter's Bone'

Sorti pour la première fois en Janvier 2010, Winter's Bone fût acclamé lors du festival de Sundance de l'an dernier et reçu le prodigieux prix du Jury pour le meilleur film dramatique. Cette fois-ci cité à quatre reprises pour les Oscars dans des catégories telles que meilleur film et meilleur actrice, ce deuxième long métrage de Debra Granik attire beaucoup d'attention, mais pas celle de Cinéman...

Ree Dolly (Jennifer Lawrence), une jeune fille de 17 ans qui a la responsabilité de prendre soin de son frère, de sa sœur et de sa mère malade est à la recherche de Jessup, son père un producteur et dealer de méthamphétamine. Disparu depuis plusieurs jours, son père doit absolument se présenter en cours sinon les autorités prendront la maison familiale qui est sous caution.

Pour commencer, si vous espérez voir un film glamour et ensoleillé typiquement Hollywoodien, détrompez-vous. Le film a pour décors de la boue, poussière, neige, temps gris et tout cela dans un cadre d'une extrême pauvreté situé dans la campagne Américain profonde, plus précisément dans la forêt des Ozarks au Missouri. La réalisatrice ne manque pas de montrer chaque détails du mode de vie des gens de cette endroit d'une pauvreté alarmante. La cinématographie du film composé de couleurs fade quasi-absente, rend honneur à la vision angoissante que Granik souhaite sans doute mettre sur pellicule.

D'une lenteur et d'une redondance à faire endormir, Winter's Bone raconte une histoire qui ne mène à rien et d'une prévisibilité évidente. Basée sur le roman de Daniel Woodrell, le scénario essai tant bien que mal de mené à bout la grande intrigue du film: ou son père peut-il bien être? Est-il toujours vivant? Sans cette réponse, les spectateurs demeurent dans le brouillard quant à l'avenir de cette malheureuse famille et croyez-moi, l'attente est infiniment longue.

Du côté des acteurs, Jennifer Lawrence rappelle un peu Charlize Theron dans son interprétation dans Monster qui lui valu un Oscar. Sans aucun artifices pour souligner sa beauté pourtant belle et bien existante, la jeune actrice accomplie un bon travail. Son accent purement redneck, son allure délabré et sa démarche nonchalante accentue son interprétation méritant d'être souligné. Dans le rôle de son oncle Teardrops, l'acteur John Hawkes est parfait dans son personnage d'un oncle irritable et peu loquace. Le reste du casting, composé principalement d'acteurs et actrices non-professionnel s'avère être également au dessus des attentes par leur authenticité et leur naturel inimitable. Il me fallu me documenter sur le film pour m'apercevoir à ma grande surprise de cet important détail.

Outre sa talentueuse distribution, Winter's Bone souffre d'une scénario qui fera perdre rapidement votre attention par son rythme traînard et son évolution narrative sans issue. Ce n'est pas qu'un bon film a besoin d'être rempli d'action non-stop du début à la fin, n'empêche qu'une infime cadence est parfois plus qu'apprécié.

Note: **

Bande-Annonce (sous-titré):


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