samedi 19 février 2011

Critique Oscars 2011: 'The King's Speech'

Je ne suis rendu qu'à la moitié du visionnement des films nominés pour les Oscars de cette année et je dois dire qu'ils me surprennent tous les uns après les autres. Cette fois-ci, c'est au tour des Anglais de me surprendre. Le cinéaste qui reçu les honneurs pour sa mini-série sur l'homme politique du 18ème siècle John Adams, penche cette fois-ci du côté de la royauté.

À l'aube de la deuxième guerre mondiale, le Roi George V (Michael Gambon) devenu vieillissant, doit voir à sa relève. Son fils aîné, le futur Roi Edward VIII (Guy Pearce), est celui qui héritera du trône de son père. Agissant de façon peu orthodoxe au yeux du clergé en voulant marié une américain divorcé à deux reprises, son jeune frère Albert (Colin Firth) devra prendre la relève et ainsi devenir le Roi George VI. Seul petit hic, atteint de bégaiement, Albert obtient l'aide de Lionel Logue, un orthophoniste Australien trouvé par sa femme (Helena Bonham-Carter) aux méthodes peu conventionnelles.


Écrit de manière très classique, The King's Speech effectue un retour aux productions conventionnelle du cinéma d'antan tout en amenant une touche très moderne du côté de la réalisation. Raconté sous un fond pourtant dramatique, le film adopte une voie humoristique de façon extrêmement adroite. La relation d'abord houleuse entre Albert et Lionel devient la ligne directrice du film au lieu des évènements historiques qui ne font qu'agir comme toile de fond.

L'amitié, thème principal du film, est traité merveilleusement par l'adroite mise-en-scène de Hooper. À travers la superbe composition des plans de caméra, on peut tout de suite savoir si tel personne est bonne pour Albert, ou plutôt Bernie comme le surnomme sa femme et son orthophoniste. Par exemple, lors d'une conversation entre Lionel et Albert, ce dernier se trouvera à la gauche de l'écran tandis que Lionel, sera situé du côté droit et vice versa. Lorsqu'il s'agit d'une conversation avec un personnage un peu plus négatif à son égard, ils occuperont le même côté de l'écran durant un champ-contrechamp.

L'élégant Colin Firth brille ici de tout ses feux en offrant l'une de meilleurs performances de sa carrière. La justesse et l'efficacité de son jeu témoigne d'un grand talent autant lors des scènes les plus stressantes pour son personnage provocant ainsi un intense bégaiement, que dans les plus humoristiques. Le théâtrale Geoffrey Rush mérite également les plus grands honneurs pour sa capacité à s'imposer devant un personnage d'une grande importance tel que le Roi, sans pour autant étouffé la performance de son partenaire de jeu. Cela fait également un grand bien de voir la charmante Helena Bonham-Carter dévoilé au grand jour son talent sans son mari Tim Burton derrière elle. L'actrice amène dans ce film, le parfait équilibre entre deux personnages au fort tempérament en imposant sa forte présence.

Un film facile à regarder, présenté de façon audacieuse par sa brillante réalisation et ses performances difficiles à détrôner traité de façon royale.

Note: *****

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