
Basé sur des faits réels, The Fighter raconte l'histoire du boxeur Micky Ward (Mark Wahlberg) dont la carrière mal gérée par sa mère envahissante (Melissa Leo), stagne depuis un bon moment. Tentant de donner un nouveau souffle à sa carrière et aidé de sa nouvelle compagne (Amy Adams), Micky tentera par la même occasion de sauver son demi-frère Dicky Eklund (Christian Bale), un ex-champion de boxe, à vaincre sa toxicomanie.
Comme la plupart des films de boxe, l'histoire se déroule toujours dans un milieu défavorisé où quelqu'un en sortira vainqueur tel que dans les films mentionnés précédemment. Dans ce cas, la seule façon dont un film peut se différencier des autres est soit par sa mise en scène ou par ses interprétations. En quelques mots, The Fighter triomphe dans les deux domaines. La réalisation de Russell avec sa caméra à l'épaule et sa photographie aux couleurs ternes donne un look de "cinéma vérité" à l'image, ce qui renforce le réalisme et l'authenticité du récit. Durant les combats et le tournage du documentaire sur Dicky, des caméras des années 90 sont utilisées pour recréer un style similaire à celui de l'époque. L'utilisation des lieux de tournage qui furent les mêmes endroits fréquenté par les personnages tel que le gym de boxe, ou encore les rôles confiés aux vrai personnes dans leurs propres rôles comme Sugar Ray Leonard, témoigne du souhait de la véracité du film par son réalisateur.
Malgré le fait qu'il produise et incarne le rôle principal, Wahlberg livre une performance blasée et sans vie. Bien sûr son rôle de col bleu déprimé par une vie "ratée" lui sied à ravir et semble lui être tailler sur mesure, mais le talentueux acteur n'offre que quelques occasions de sortir de se carcan dépressif qui l'habite même lors des moments les plus joyeux. Pour sa part, Bale dont la qualité de jeu régressait depuis quelques temps offre ici l'une des meilleures, voir LA meilleure performance de sa carrière. D'une maigreur à faire peur et d'une nervosité digne d'un toxicomane, Bale emprunte la technique des acteurs méthodistes comme De Niro dans sa performance stellaire de Jake LaMotta dans Raging Bull. Avec ses yeux écarquillés, son personnage qu'on surnomme "la fierté de Lowell", Bale est sans aucun doute le plus sérieux des candidats pour un Oscar. Du côté des rôles féminin, Melissa Leo et Amy Adams emportent toute deux la palme pour leurs interprétations. En mère égoïste à l'allure délabré, Leo est convaincante dans son rôle de mère de famille meneuse et caractérielle. La plus suprenante est sans aucun doute Amy Adams souvent connu pour ses personnages de jolie fille gentille et romantique. Dans celui-ci, l'actrice est quasi méconnaissable et ajoute du piquant à cette histoire de famille à la dérive.
Bien qu'ils appartiennent tous au même genre, les meilleurs films de boxe possèdent une qualité qui leurs est propre, faisant d'eux des œuvres à part entières. The Fighter se distingue par son souhait de prouver que même dans les situations les plus ardues, certaines personnes peuvent s'en sortir en unissant leur forces pour devenir une seule et même entité indestructible. Du très bon cinéma.
Note: 4.5/5*
* Dû à la performance décevante de Wahlberg
Bande-Annonce:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire