vendredi 25 février 2011

Critique Oscars 2011: '127 Heures'

Ne vous est-il jamais arrivé de rêvé d'escalader le mont Everest, de traverser le désert du Sahara ou même de faire un saut en parachute depuis la stratosphère? Peu d'entre nous ont osé braver plusieurs de ces incroyables péripéties et certains qui y sont parvenus s'en sont sortis avec quelques ecchymoses. L'alpiniste et aventurier Aron Ralston était parmi ceux se croyant plus grand que nature en accomplissant l'impossible lors d'une de ses nombreuses aventures qui lui couta plus qu'un simple petit bleu. Dans sa nouvelle réalisation, le réalisateur Danny Boyle récompensé aux Oscars pour Slumdog Millionaire nous offres un film d'une qualité unique en son genre.

Passionné par la liberté que lui apporte les grands espaces, Aron décide de partir à l'aventure dans les gorges de l'Utah. Lors d'un accident pendant son excursion, Aron se retrouve pris au piège dans une étroite crevasse avec le bras droit coincé sous une roche. Seul petit hic, Aron n'a averti personne de sa destination.

Ce nouveau film du talentueux metteur en scène Anglais est un peu une sorte d'anthologie. On retrouve dans 127 Hours, plusieurs thèmes exploités auparavant dans les films antérieurs de Boyle tel que Slumdog Millionaire, The Beach, 28 Days Later et Trainspotting dont la solitude, la quête humaine, la survie et la frénésie. L'utilisation audacieuse de la caméra souvent utilisée d'un point de vue objectif, rend une connexion quasi organique avec le protagoniste lors des moments les plus intenses. Ses randonnées en vélo à travers le Blue John Canyon filmé à l'épaule et la reconstitution du confinement d'Aron sont d'un réalisme foudroyant, en particulier durant la fameuse scène d'auto-rescousse du héros. Sa réalisation claustrophobique rend la chose encore plus intense pendant l'heure et demie si brillamment transposée en 127 heures.

L'acteur James Franco surprend incroyablement non seulement par son interprétation méthodique, mais aussi par sa capacité à maintenir un rythme constant par son jeu remplies d'émotions et d'humour très bien dosé. À travers le solide scénario de Boyle et de Simon Beaufoy (scénariste de Slumdog), ont pourrait croire que Franco improvise tout au long de sa performance. L'acteur nous démontres les multiples phases de la folie de façon inventive qui emporte son personnage tout au long du film, spécialement lors de sa simulation d'un talk-show particulièrement hilarant.

Le montage de Jon Harris à la fois hyperactif et invisible par son efficacité à suivre les états d'âme d'Aron adopte parfaitement la vision de l'histoire projeté par Boyle. La musique de A.R. Rahman (Slumdog) adopte le ton et les émotions amenées dans chaque scènes par sa musique souvent exotique et rythmé, et d'autres fois sombre et presque muettes. La photographie d'Anthony Dod Mantle ajoute quand à elle, un naturalisme rare à l'image par ses images tournée à la fois en 35 mm et en HD.

Sans actions ni effets visuels à la sauce Hollywoodienne, 127 Hours est un film qui fait preuve d'un humanisme plutôt rare de nos jours. Le fait d'être seul avec le protagoniste et de l'accompagné dans ses hauts et ses bas sera sans doute perçu par certains comme d'un certain voyeurisme. Pourtant, j'ai souvent eu l'impression qu'Aron s'adressait directement aux spectateurs plutôt qu'à lui-même, rendant le film et la crevasse dans laquelle est convié ce dernier en une sorte de confessionnal pour ses erreurs. Une superbe ode à la survie humaine.

Note: ****

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mercredi 23 février 2011

Lorsque l'on pense au sujet de la boxe au cinéma, on ne peut s'empêcher de penser au classique intemporel Rocky. Nombreux sont les films qui ont essayé de reproduire un succès similaire et qui n'y sont jamais parvenue. Certains films tel que Raging Bull de Scorsese et Million Dollar Baby de Eastwood, on été des réussites grâce à leurs efforts de ne pas dupliquer la même histoire. Cet année, le réalisateur de Three Kings David O. Russell, entre dans le ring d'un genre déjà presque exténué avec une histoire qui présente la vie comme un ultime combat.

Basé sur des faits réels, The Fighter raconte l'histoire du boxeur Micky Ward (Mark Wahlberg) dont la carrière mal gérée par sa mère envahissante (Melissa Leo), stagne depuis un bon moment. Tentant de donner un nouveau souffle à sa carrière et aidé de sa nouvelle compagne (Amy Adams), Micky tentera par la même occasion de sauver son demi-frère Dicky Eklund (Christian Bale), un ex-champion de boxe, à vaincre sa toxicomanie.

Comme la plupart des films de boxe, l'histoire se déroule toujours dans un milieu défavorisé où quelqu'un en sortira vainqueur tel que dans les films mentionnés précédemment. Dans ce cas, la seule façon dont un film peut se différencier des autres est soit par sa mise en scène ou par ses interprétations. En quelques mots, The Fighter triomphe dans les deux domaines. La réalisation de Russell avec sa caméra à l'épaule et sa photographie aux couleurs ternes donne un look de "cinéma vérité" à l'image, ce qui renforce le réalisme et l'authenticité du récit. Durant les combats et le tournage du documentaire sur Dicky, des caméras des années 90 sont utilisées pour recréer un style similaire à celui de l'époque. L'utilisation des lieux de tournage qui furent les mêmes endroits fréquenté par les personnages tel que le gym de boxe, ou encore les rôles confiés aux vrai personnes dans leurs propres rôles comme Sugar Ray Leonard, témoigne du souhait de la véracité du film par son réalisateur.

Malgré le fait qu'il produise et incarne le rôle principal, Wahlberg livre une performance blasée et sans vie. Bien sûr son rôle de col bleu déprimé par une vie "ratée" lui sied à ravir et semble lui être tailler sur mesure, mais le talentueux acteur n'offre que quelques occasions de sortir de se carcan dépressif qui l'habite même lors des moments les plus joyeux. Pour sa part, Bale dont la qualité de jeu régressait depuis quelques temps offre ici l'une des meilleures, voir LA meilleure performance de sa carrière. D'une maigreur à faire peur et d'une nervosité digne d'un toxicomane, Bale emprunte la technique des acteurs méthodistes comme De Niro dans sa performance stellaire de Jake LaMotta dans Raging Bull. Avec ses yeux écarquillés, son personnage qu'on surnomme "la fierté de Lowell", Bale est sans aucun doute le plus sérieux des candidats pour un Oscar. Du côté des rôles féminin, Melissa Leo et Amy Adams emportent toute deux la palme pour leurs interprétations. En mère égoïste à l'allure délabré, Leo est convaincante dans son rôle de mère de famille meneuse et caractérielle. La plus suprenante est sans aucun doute Amy Adams souvent connu pour ses personnages de jolie fille gentille et romantique. Dans celui-ci, l'actrice est quasi méconnaissable et ajoute du piquant à cette histoire de famille à la dérive.

Bien qu'ils appartiennent tous au même genre, les meilleurs films de boxe possèdent une qualité qui leurs est propre, faisant d'eux des œuvres à part entières. The Fighter se distingue par son souhait de prouver que même dans les situations les plus ardues, certaines personnes peuvent s'en sortir en unissant leur forces pour devenir une seule et même entité indestructible. Du très bon cinéma.

Note: 4.5/5*

* Dû à la performance décevante de Wahlberg

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samedi 19 février 2011

Critique Oscars 2011: 'Winter's Bone'

Sorti pour la première fois en Janvier 2010, Winter's Bone fût acclamé lors du festival de Sundance de l'an dernier et reçu le prodigieux prix du Jury pour le meilleur film dramatique. Cette fois-ci cité à quatre reprises pour les Oscars dans des catégories telles que meilleur film et meilleur actrice, ce deuxième long métrage de Debra Granik attire beaucoup d'attention, mais pas celle de Cinéman...

Ree Dolly (Jennifer Lawrence), une jeune fille de 17 ans qui a la responsabilité de prendre soin de son frère, de sa sœur et de sa mère malade est à la recherche de Jessup, son père un producteur et dealer de méthamphétamine. Disparu depuis plusieurs jours, son père doit absolument se présenter en cours sinon les autorités prendront la maison familiale qui est sous caution.

Pour commencer, si vous espérez voir un film glamour et ensoleillé typiquement Hollywoodien, détrompez-vous. Le film a pour décors de la boue, poussière, neige, temps gris et tout cela dans un cadre d'une extrême pauvreté situé dans la campagne Américain profonde, plus précisément dans la forêt des Ozarks au Missouri. La réalisatrice ne manque pas de montrer chaque détails du mode de vie des gens de cette endroit d'une pauvreté alarmante. La cinématographie du film composé de couleurs fade quasi-absente, rend honneur à la vision angoissante que Granik souhaite sans doute mettre sur pellicule.

D'une lenteur et d'une redondance à faire endormir, Winter's Bone raconte une histoire qui ne mène à rien et d'une prévisibilité évidente. Basée sur le roman de Daniel Woodrell, le scénario essai tant bien que mal de mené à bout la grande intrigue du film: ou son père peut-il bien être? Est-il toujours vivant? Sans cette réponse, les spectateurs demeurent dans le brouillard quant à l'avenir de cette malheureuse famille et croyez-moi, l'attente est infiniment longue.

Du côté des acteurs, Jennifer Lawrence rappelle un peu Charlize Theron dans son interprétation dans Monster qui lui valu un Oscar. Sans aucun artifices pour souligner sa beauté pourtant belle et bien existante, la jeune actrice accomplie un bon travail. Son accent purement redneck, son allure délabré et sa démarche nonchalante accentue son interprétation méritant d'être souligné. Dans le rôle de son oncle Teardrops, l'acteur John Hawkes est parfait dans son personnage d'un oncle irritable et peu loquace. Le reste du casting, composé principalement d'acteurs et actrices non-professionnel s'avère être également au dessus des attentes par leur authenticité et leur naturel inimitable. Il me fallu me documenter sur le film pour m'apercevoir à ma grande surprise de cet important détail.

Outre sa talentueuse distribution, Winter's Bone souffre d'une scénario qui fera perdre rapidement votre attention par son rythme traînard et son évolution narrative sans issue. Ce n'est pas qu'un bon film a besoin d'être rempli d'action non-stop du début à la fin, n'empêche qu'une infime cadence est parfois plus qu'apprécié.

Note: **

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Critique Oscars 2011: 'The King's Speech'

Je ne suis rendu qu'à la moitié du visionnement des films nominés pour les Oscars de cette année et je dois dire qu'ils me surprennent tous les uns après les autres. Cette fois-ci, c'est au tour des Anglais de me surprendre. Le cinéaste qui reçu les honneurs pour sa mini-série sur l'homme politique du 18ème siècle John Adams, penche cette fois-ci du côté de la royauté.

À l'aube de la deuxième guerre mondiale, le Roi George V (Michael Gambon) devenu vieillissant, doit voir à sa relève. Son fils aîné, le futur Roi Edward VIII (Guy Pearce), est celui qui héritera du trône de son père. Agissant de façon peu orthodoxe au yeux du clergé en voulant marié une américain divorcé à deux reprises, son jeune frère Albert (Colin Firth) devra prendre la relève et ainsi devenir le Roi George VI. Seul petit hic, atteint de bégaiement, Albert obtient l'aide de Lionel Logue, un orthophoniste Australien trouvé par sa femme (Helena Bonham-Carter) aux méthodes peu conventionnelles.


Écrit de manière très classique, The King's Speech effectue un retour aux productions conventionnelle du cinéma d'antan tout en amenant une touche très moderne du côté de la réalisation. Raconté sous un fond pourtant dramatique, le film adopte une voie humoristique de façon extrêmement adroite. La relation d'abord houleuse entre Albert et Lionel devient la ligne directrice du film au lieu des évènements historiques qui ne font qu'agir comme toile de fond.

L'amitié, thème principal du film, est traité merveilleusement par l'adroite mise-en-scène de Hooper. À travers la superbe composition des plans de caméra, on peut tout de suite savoir si tel personne est bonne pour Albert, ou plutôt Bernie comme le surnomme sa femme et son orthophoniste. Par exemple, lors d'une conversation entre Lionel et Albert, ce dernier se trouvera à la gauche de l'écran tandis que Lionel, sera situé du côté droit et vice versa. Lorsqu'il s'agit d'une conversation avec un personnage un peu plus négatif à son égard, ils occuperont le même côté de l'écran durant un champ-contrechamp.

L'élégant Colin Firth brille ici de tout ses feux en offrant l'une de meilleurs performances de sa carrière. La justesse et l'efficacité de son jeu témoigne d'un grand talent autant lors des scènes les plus stressantes pour son personnage provocant ainsi un intense bégaiement, que dans les plus humoristiques. Le théâtrale Geoffrey Rush mérite également les plus grands honneurs pour sa capacité à s'imposer devant un personnage d'une grande importance tel que le Roi, sans pour autant étouffé la performance de son partenaire de jeu. Cela fait également un grand bien de voir la charmante Helena Bonham-Carter dévoilé au grand jour son talent sans son mari Tim Burton derrière elle. L'actrice amène dans ce film, le parfait équilibre entre deux personnages au fort tempérament en imposant sa forte présence.

Un film facile à regarder, présenté de façon audacieuse par sa brillante réalisation et ses performances difficiles à détrôner traité de façon royale.

Note: *****

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Critique Oscars 2011: 'The Kids Are Alright'

Que serait-il arrivé si, il y a 50 ans, on aurait dit qu'un film sur l'histoire d'une famille composée de deux femmes mariées parents de deux adolescents verrait le jour sur les écrans du monde entier? Bien qu'aujourd'hui certains ne verront rien de bien sorcier à ce film, d'autres ce rendront compte que The Kids Are Alright de Lisa Chodolenko n'est qu'une histoire sur la famille nucléaire du vingt-et-unième siècle. C'est pourtant ce qu'il y a de si particulier avec ce film...

Nic (Annette Benning) et Jules (Julianne Moore) forment un couple qui partagent leurs vies depuis vingt ans. Parents de deux ados (Mia Wasikowska et Josh Hutcherson) en pleine crise d'identité, ces derniers chercheront à connaître l'homme qui avait fait don de son sperme plusieurs années auparavant et ce, sans que leurs mères soient au courant. La révélation d'une complicité entre le père biologique (Mark Ruffalo) et les enfants, viendront perturber la vie d'une famille «ordinaire» pourtant solide.

Raconter dans la plus grande simplicité, le film de la réalisatrice de Laurel Canyon (sélection officielle Cannes 2002) réussi à rendre les spectateurs à l'aise face à cette situation souvent pointée du doigt. En nommant ses deux protagonistes avec des noms unisexes (Nic et Jules), on arrive tout de même à trouver quelques stéréotypes aborder avec la plus grande finesse comme par exemple, qui est l'homme et qui est la femme. La grande Annette Benning est très convaincante dans son rôle de mère dirigeante, plus âgée que sa comparse. Au sommet de son art, on a peine à croire qu'il s'agit de la même actrice que celle de American Beauty. Talentueuse mais mal choisie, Julianne Moore à quant à elle de la difficulté à avoir autant de crédibilité et d'aisance que sa co-vedette.

Auteur et également réalisatrice, Chodolenko réussi avec brio de traiter plusieurs thèmes s'appliquant à chaque personnages peu importe leurs sexes et âges tel que la recherche d'un père absent, la sexualité, les valeurs familiales et la vie conjugale. Les moments humoristiques viennent adroitement arrondir les angles dans les instants les plus dramatiques de cette comédie dramatique brillamment diriger.

Drôle, intelligent et unique en son genre, The Kids Are Alright est sans aucun doute un bon film. Bien qu'il ait remporté le Golden Globes pour le meilleur film dans la catégorie "comédie", je doute que le film pourrais l'emporter à la prochaine soirée des Oscars si on le compare aux autres poids lourd en nomination.

Note: ***½

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Critique Oscars 2011: 'Inception'

Depuis Following, sa toute première oeuvre paru en 1998, le cinéaste Christopher Nolan ne cesse d’impressionner. Enchaînant autant de succès au box-office qu’auprès de critiques avec des films tel que Memento (2000), Batman Begins (2005) ou encore The Dark Knight (2008), Nolan a maintenant sa place parmi les plus grands. Depuis le début de l’été 2010, les méga-productions estivales ne cessent de décevoir et les cinéphiles attendent avec impatience Inception. Ce film que l’on qualifie souvent comme étant « le film le plus attendu de l’année », pourrait être le film qui sauvera l’un des pires été d’Hollywood.

L’histoire suit Dom Cobb (DiCaprio), un extracteur qui dirige un groupe de spécialistes ayant la capacité de pénétrer l’intérieur des rêves des gens pour soutirer des informations secrètes. Souvent utiliser à des fins d’espionnage industriel, ses talents lui couteront la perte de sa famille ainsi que son droit de vivre dans son pays natal. Un riche homme d’affaire nommé Saïto (Watanabe), lui promet de rendre à Cobb ce qui lui fût enlevé en échange d’un travail hautement risqué.

La première tâche que demande Cobb à Adriadne (Page) lors de son test est de construire un labyrinthe. À partir de ce moment, Nolan nous transporte dans un monde des plus complexes : les méandres des rêves. Utilisant des méthodes rappelant The Matrix des frères Wachowski ou encore Flatliners de Joel Schumacher, le film ne cesse de surprendre. Combinant avec brio des effets spéciaux hallucinants à un scénario à rebondissements assurés, les spectateurs ne tarderont à être ébahi devant Inception.

Composé d’une distribution des plus talentueuses, on pourrait laisser pour croire que les personnages du film ont été cousus sur le dos de ses interprètes. DiCaprio livre
ici l’une des ses plus grandes performances en incarnant avec perfection un homme prit au piège dans son propre labyrinthe intérieur. Chaque autre membre du casting possède une personnalité bien à eux qui convient à chacun des acteurs et actrices de renom. Bien que dénigrer depuis plus d’une décennie, Tom Berenger surprend par son jeu aux multiples facettes. La musique de Hans Zimmer est silencieuse mais omniprésente et accompagne les émotions ressentie par les personnages. Sans cette puissante bande sonores, le film ne serait plus le même.

Certains compareront Nolan à Stanley Kubrick ou d’autres maîtres du septième art. Je préfère le décrire comme étant unique en son genre. Suite au succès monstre de The Dark Knight, Nolan c’est vu la chance d’obtenir une faveur de la part des studios Warner en finançant généreusement un film qui n’a rien du traditionnel film à grands déploiements. Avec un tel résultat, les hauts dirigeants du légendaire studio pourront ce réjouir et donner plein pouvoir à Nolan pour son prochain film The Dark Knight Rises.

Note: *****

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Critique Oscars 2011: 'Toy Story 3'

En 1995, Pixar, l’une des nouvelles divisions des studios Disney, en était à leur première réalisation en matière d’animation par ordinateur. Le résultat fut phénoménal. Onze ans plus tard, les artisans de chez Pixar continuent leur périple avec le troisième volet de la série à succès, Toy Story. Profitant cette fois-ci de la technologie 3-D et des écrans IMAX, le film tant attendu autant auprès des grands que des petits débarque sur les écrans mondiaux pour l’été 2010.

Andy, le jeune garçon des films précédents, est maintenant adolescent. Laissant de côté ses jouets pour son ordinateur depuis plusieurs années, le jeune homme est maintenant sur le point de quitter le foyer familial pour les résidences universitaires. Seul petit hic : que fera-t-il de tous ses jouets qu’il aimait tant jadis? Que vont devenir les chers Woody, Buzz, Monsieur Patate, Slinky et les autres?

L’idée d’adapter les onze années écoulées entre le second et le troisième volet avec l’âge d’Andy est accompli de façon extraordinaire. Le film ne tarde pas à amener un sentiment de nostalgie aux spectateurs qui eux aussi furent un jour, propriétaire de jouets. Le scénario brille par ses thèmes sur l’amitié, l’innocence enfantine, la séparation parent-enfant et également par ses dialogues inventifs à la fois drôle et émouvant.

Malheureusement imposé par certains cinémas, la version 3-D déçoit au plus haut point. Sensé augmenter l’expérience cinématographique, ce procédé ne fait qu’assombrir l’image en la rendant floue, ternir les couleurs et distraire par le port de ses lunettes encombrantes. Le 3-D n’apporte ici aucune profondeur à l’image ni de textures, n’égalant en rien la qualité visuelle des précédents films datant pourtant de quelques années. J’attend avec impatience la sortie Blu-Ray dans le bon vieux format 2-D.

Outre ses quelques petits détails techniques, Toy Story 3 n’est rien d’autre qu’un chef d’œuvre de l’animation. Hautement divertissant et rempli de qualité au niveau narratif, ce nouveau né de Pixar ne doit pas vous passez sous le nez!

Cinéman a aimé:

- Ses thèmes touchants

- Des dialogues inventifs et merveilleusement drôles

- Cette façon si bien étudié de faire un parallèle entre l'enfance et l'adolescence

Cinéman a moins aimé:

- Encore une fois, le 3D qui enlève la beauté visuelle de Pixar. Comme le film est aussi disponible en 2D, disons que l'on peut fermer les yeux pour cette fois.

Note: *****

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